
La phase pilote de la gestion des parkings dans les quartiers de la ville expirera d’ici un mois. La société gérante des aires de stationnement dans la capitale entend désormais étendre ses zones d’emprise. Ce, malgré le fait que le système ne soit pas encore parfait. Les responsables d’Easy park eux-mêmes l’ont reconnu.
L’extension dans les autres quartiers se prépare. D’ici quelques semaines, le système de parkings payants sera en vigueur dans des quartiers autres qu’Analakely, Antsahavola, Tsaralàlana, Ambatomena et Antaninarenina. Ambondrona, Behoririka ou encore Antanimena sont dans le collimateur d’Easy Park. Ayant aperçu des agents qui ont effectué durant cette semaine des travaux de marquage au sol sur les places de parkings desdits quartiers, les usagers s’attendent, d’ores et déjà, à y trouver des parkings payants.
Le responsable Back office de cette société, Tiana Rasamimanantsoa, l’a confirmé hier. Il a souligné que «l’exécution d’une telle disposition découle d’une décision de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA)». En tant que prestataire de service de la CUA, la société n’est pas effectivement habilitée à prendre une quelconque décision quant à l’extension des aires de parkings payants dans d’autres endroits de la capitale. D’après notre source, «Easy Park ne prend en aucun cas une décision unilatérale concernant la gestion des parkings dans la capitale».
Bon nombre d’usagers jugent précipitée cette décision d’extension des zones d’interventions d’Easy Park, mais ils n’ont pas le choix. Le système en place est encore loin d’être parfait si l’on en croit aux nombreuses plaintes reçues jusqu’ici. Par ailleurs, la société elle-même reconnaît dans une lettre ouverte publiée au mois de juin que des réformes restent toujours à faire pour le bon fonctionnement et de gestion du système.
La grogne sociale risque de s’amplifier
De plus en plus d’utilisateurs de parkings dans la capitale seront concernés par cette mesure. Pour eux, ceci est synonyme d’une dépense supplémentaire liée au droit de parking qui peut aller jusqu’à plus de 5.000 ariary par jour, notamment pour les employés des sociétés ne disposant pas de leur propre parking. La grogne sociale risque de s’amplifier, surtout que plus d’un désapprouve la méthode de travail de certains agents d’Easy Park qui, selon les plaintes des usagers, profitent de la moindre occasion pour leur infliger des contreventions. Celles-ci se situent entre 12.000 à 120.000 ariary selon la nature des infractions dont les motifs restent jusqu’ici peu connus des usagers, à cause du manque d’information.
Easy Park se réjouit du fait qu’elle s’achemine vers plusieurs centaines d’abonnés y compris l’administration, les institutions, les banques, les assurances ou encore les commerçants et les riverains… dans ses zones d’interventions mais, il est sûr que ces entités auraient préféré continuer à payer directement auprès de la CUA les tarifs annuels de parkings réservés au lieu de se soumettre aux coûts exorbitants de l’abonnement annuel d’Easy Park, qui s’élève à hauteur de 750.000 ariary par place de stationnement.
James Ranary