
A moins d’un an de la tenue du sommet de la Francophonie à Madagascar et dans l’optique d’impulser davantage la réflexion sur une politique linguistique éducative appropriée au contexte malgache, un séminaire universitaire intitulé «Problématique des langues d’enseignement à tous les niveaux du système éducatif malgache» a eu lieu la semaine dernière.
Le projet «Madagascar-Appui à l’enseignement du et en français» (Mapef) continue de prendre en compte toutes les options possibles pour améliorer le système éducatif malgache. Ce second séminaire universitaire national, organisé les 4 et 5 novembre derniers à l’université de Toliara, en collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), entre dans le cadre de cette initiative.
«La problématique des langues d’enseignement à tous les niveaux du système éducatif malgache». Le thème de ce séminaire visait une réflexion collective émanant des dirigeants-décideurs, des enseignants-chercheurs, des enseignants, des différents acteurs de l’éducation et de la société civile sur cette thématique d’importance capitale pour l’amélioration de l’enseignement à Madagascar.
Selon les informations, 12 intervenants issus de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire, ont témoigné, au cours des deux journées, de leurs activités professionnelles et des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Des dirigeants des services centraux du ministère de l’Education nationale, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ont pris part aux débats et aux échanges.
Pour une meilleure complémentarité entre les langues
Notons que le projet Mapef prévoit la mise en œuvre chaque année, durant trois ans, d’un séminaire universitaire qui permette de relancer la recherche sur la place des langues et les pratiques éducatives. Le premier séminaire, intitulé «Enseigner et apprendre les langues à Madagascar : quelles entrées dans le 21è siècle» a eu lieu au mois de juillet 2014. Par ailleurs, une table ronde sur le thème «L’éducation bi-/plurilingue à Madagascar : enjeux et perspectives» s’est également tenue au mois d’avril dernier. L’objectif de ces séminaires est d’ouvrir des perspectives pour une meilleure complémentarité entre les langues dans le système d’enseignement à Madagascar.
L’OIF appuie le Men dans son processus d’amélioration de la qualité du système éducatif dans un environnement bilingue et a ainsi proposé à l’Institut national de la formation pédagogique (INFP) de s’associer aux efforts déployés par la Coopération française et d’inscrire ses actions dans le cadre logique du projet Mapef. Une opportunité à saisir.
Fahranarison