
Pas à la portée de tous les utilisateurs. Les images satellitaires sont hors de prix, se situant entre 5.000 et 6.000 euros par cliché. Raison pour laquelle, les images à la disposition de la Grande île ne couvrent pas encore tout le territoire national, en dépit de l’importance de la Télédétection sur les recherches, laquelle peut être appliquée dans différents domaines, notamment l’aménagement du territoire, l’agriculture, l’environnement, la gestion des risques et des catastrophes, ou encore la santé publique…
«Certes, une collaboration avec La Réunion permet aux chercheurs d’avoir accès à quelques images mais celles-ci ne répondent pas toujours à nos besoins», a souligné un chercheur de l’Institut et observatoire de géophysique d’Antananarivo (Ioga), le Pr. Solofo Rakotondraompiana. C’était, hier, en marge de l’ouverture officielle de la Semaine de la Télédétection, qui s’est déroulée à Ankatso. Le Comité interministériel de la Télédétection à Madagascar, sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres) et composé de plusieurs institutions telles que l’Ioga, l’IRD, l’AUF et l’Agence spatiale européenne (Esa), se penche sur ce problème d’acquisition d’images durant cet événement qui s’étale jusqu’à samedi et qui entre dans le cadre du Sommet de la Francophonie.
Ce comité compte mettre en place un système lui permettant de gérer l’utilisation des images disponibles pour éviter d’engager d’énormes dépenses. Sur ce, une séance de formation sur la structuration du domaine «géospatial» se tiendra, ce vendredi, au siège de la Banque mondiale à Anosy. En attendant, des formations sur l’utilisation des logiciels de Télédétection libres d’accès ont eu lieu depuis hier.
Fahranarison