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Travailleuses au Koweit : une cinquantaine de Malgaches en prison

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TRAVAILLEUSES

Au lieu d’être une vraie aubaine, s’expatrier pour trouver l’eldorado joue parfois des tours.

Une cinquantaine de femmes malgaches étaient privées de liberté au Koweït, rapporte la Croix-Rouge internationale (CICR) dans son dernier bulletin qui vient de sortir cette semaine. Deux d’entre elles témoignent dans ce bulletin de leurs douloureuses expériences dans cette expatriation au Koweït.

Pour Fafah, une jeune femme malgache mère d’une petite fille de 6 mois, elle est partie de Madagascar pour travailler comme femme de ménage auprès d’une famille. Elle s’y est fait violer, menacer, et accuser de vol pour finalement se retrouver en prison. Son passeport ayant été confisqué par son employeur, elle atterrit sans papier au poste de police. « Dans le cas comme le mien, m’a expliqué la police, la possibilité de rentrer au pays dépend uniquement de la bonne volonté, ou non, du patron d’acheter un billet de retour. Sinon, il faut attendre l’aide de l’Etat malgache ou du Koweït », témoigne la jeune femme. Comme elle n’avait ni papier, ni billet d’avion, ni argent, elle a donc entamé sa grossesse en prison.

L’histoire de Latie n’est pas très différente. S’étant enfuie de la maison de ses employeurs pour cause de mauvais traitements, elle se retrouve aussi sans papier. Elle était affectée d’un poste de police à un autre pendant un an et quatre mois, pour se retrouver enfin détenue au sein d’une prison.

Intervention de la CICR

C’est au cours de leur détention qu’elles ont reçu la visite et le soutien de la Croix-Rouge internationale. Effectivement, c’est en détention que la CICR identifie les nouvelles venues. Elle collabore avec les autorités koweïties pour améliorer, quand c’est nécessaire, leurs conditions de vie tout en veillant à ce que leurs droits et leur dignité soient respectés. Comme la plupart de ces femmes retenues au Koweït ne disposent plus de documents d’identité valables pour quitter le pays, la CICR essaie de retrouver leur passeport. Parfois, elle établit un document de voyage à usage unique, une sorte de passeport de la Croix-Rouge, qui permet de quitter le sol koweïtien et de retourner à Madagascar. Fafah est rentrée auprès des siens au mois de juillet dernier, les poches vides, mais avec un bébé dans les bras. Quant à Latie, elle est encore restée là-bas. Toutefois elle a réussi à recontacter ses proches à Madagascar grâce à l’intervention de la CICR.

Sera R.


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