
Si les cailles sont qualifiées de produit de luxe dans la capitale, dans la ville d’Antanimora, à une soixantaine de kilomètres d’Ambovombe Androy, elles sont littéralement bradées pour le prix seulement de 500 ariary la pièce.
Ce produit à bon marché constitue ainsi une vraie aubaine pour les amateurs de bonne chair qui empruntent la RN 13. En effet, à chaque voiture qui s’arrête dans cette ville, aussi bien taxi-brousse que particulière, des jeunes marchandes accourent, munies chacune d’une cuvette pleine de cailles rôties, pour proposer cette denrée rare aux passagers. Une cuvette dont le contenu avoisine une trentaine de cailles rôties.
D’après les témoignages de ces marchandes, ce sont des membres de la famille qui s’occupent de la chasse, en posant des pièges, si d’autres se chargent de déplumer les cailles et de les rôtir. Ce qui signifie que l’exploitation de cette filière permet à plusieurs familles de se nourrir. La période de soudure, qui sévit de plus en plus long dans cette partie Sud de Madagascar, entraîne ainsi ces familles à trouver une activité génératrice de revenus.
Toutefois, vu le nombre de cailles qu’elles vendent chaque jour, l’espèce courra d’ici peu de temps une menace d’extinction. D’autant plus, la coturniculture, élevage de caille et le respect de la période de ponte sont des activités qu’on ne respecte pas encore dans cette contrée. De ce fait, on y pratique toujours la «chasse durable».
A titre d’information, dans la capitale, une caille vidée, en moyenne 200 g, est vendue à 5 000 Ar, soit 20 000 Ar le Kg. Ce genre de volaille est très prisé dans les grandes surfaces, les établissements hôteliers et la restauration en général. Outre la caille qui est réputée pour son goût unique, ses œufs sont très recherchés de par ses vertus thérapeutiques, comme la régulation de la tension artérielle et le traitement des allergies. Selon les dires des éleveurs, les offres n’arrivent pas à suivre les demandes.
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