
Les musulmans de Madagascar ont marqué, hier, la fin du mois de Ramadan, l’Aïd il fitr, par des manifestations constituées essentiellement de festivités après les offices religieux. Des banquets illustrant le partage et la solidarité, base doctrinale de cette foi, ont naturellement été au programme de la journée.
Témoignant de l’universalité de la manifestation, le président Barack Obama et son épouse ont souhaité Id M’barak à la communauté musulmane malgache au nom du peuple américain, hier. Il a ainsi signalé l’importance du mois du Ramadan permettant une introspection sur la valeur humaine, l’abnégation et la paix. Le président américain a d’ailleurs remarqué que cette période reste l’unique occasion pour des échanges dans le respect mutuel grâce à l’ouverture des mosquées, lieux de prières et centres culturels aux voisinages et aux démunis pour partager l’iftar. «L’Aïd il fitr reste un moment unique permettant aux musulmans du monde entier, dont les musulmans américains, de s’unir dans le sacrifice et les actes de bienfaisance», a conclu le président dans le message de vœux qu’il a adressé aux musulmans malgaches, hier.
Dans la capitale, l’association Zanakavaratra, regroupant les originaires de la partie nord de la Grande île à majorité musulmane, a répondu à l’invitation de son président national, Papa Souley, à son domicile des 67 Ha avec plusieurs personnalités marquantes du pays à l’occasion. Ce leader de la communauté musulmane malgache a rappelé, lors de ses interventions, la doctrine de l’islam basée sur la paix, la solidarité et l’amour du prochain. «Toute idée de violence ou d’insoumission est contraire à l’enseignement du Prophète Mohamad (saw) et cette philosophie doit dominer durant le mois du Ramadan qui est la période de la révélation du Kur’An , pour être pérennisée durant l’année en cours», a-t-il annoncé. Le maître de céans a, par la suite, fait un parallèle entre l’histoire de Madagascar et l’islam, pour mettre en évidence la bonne entente existant entre la population malgache et cette religion qui a été introduite sur l’île depuis des siècles. Il a rejeté ainsi la possibilité de cette radicalisation de l’islamisme à Madagascar véhiculée par certaines entités.
Manou