
Rien ne va plus dans les services publics de la commune rurale d’Anivorano-Est, dans le district de Brickaville, dans la région Atsinanana. Des faits insolites cochés par écrit dans le rapport du maire sur le déroulement de la célébration de la fête nationale dans la localité dénoncent la situation de crise latente au sein des autorités de la circonscription.
Le maire Mamitiana Razafinantoanina a informé la hiérarchie administrative de l’initiative des gendarmes de la Brigade territoriale, unique représentant de l’Armée dans sa circonscription, de boycotter la cérémonie officielle de la célébration de la fête de l’Indépendance dans cette commune, le 26 juin dernier. Ils n’ont pas participé au défilé devant être précédé de la revue militaire, a-t-il déploré. Minimisant l’importance de la cérémonie, ces gendarmes ont envoyé leurs épouses à leur place, selon ce rapport officiel, pour effectuer le lever des couleurs. Le maire estime que ces agissements ont été ordonnés par le commandant de la Brigade de la Gendarmerie locale qui a déjà boycotté sa cérémonie d’investiture, le 17 juin dernier, où un officier de la Gendarmerie de la compagnie de Toamasina était présent en plus des éléments de la Force d’intervention de la Police de Toamasina, dépêchés sur les lieux pour assurer le service d’ordre. Il a rappelé que la section des recherches criminelles de Toamasina a dû mener les investigations sur le scellage du bureau de cette commune par des inconnus après la publication officielle des résultats de l’élection puisque la brigade locale ne s’est pas occupée de l’affaire.
Ayant adressé son rapport jusqu’à la Présidence de la République, ce maire informe les autorités hiérarchiques du laxisme administratif qui prévaut, nécessitant des assainissements dans sa commune. Il a aussi révélé l’existence de la gabegie totale dans la majorité des services publics de cette localité qui peine à se développer à cause de la situation engendrée par cette mentalité allant à contre-courant du programme de l’Etat.
Manou