Comme le syndicat l’avait annoncé, le personnel de l’administration pénitentiaire est entré en grève depuis hier.
La grève a été « suivie à 100% », selon les responsables du Syndicat du personnel de l’administration pénitentiaire malgache (Spapm).
« Pas de nouvelle incarcération, aucun transfert de détenus au tribunal. D’après le rapport qui nous est parvenu, 58 détenus doivent être escortés au tribunal aujourd’hui (ndlr : hier) mais à la suite de ce mot d’ordre de grève, le transfert n’a pas eu lieu. Les agents pénitentiaires de la maison de force de Tsiafahy et ceux de la maison centrale d’Antanimora ont effectué un sit-in à Antanimora. Mais je peux vous affirmer que ceux des provinces ont également fait la grève », a expliqué hier César Diderot Realy, président national du Spapm qui a précisé que le but n’est pas de tout bloquer.
« Nous n’avons nullement l’intention de paralyser le système judiciaire mais étant donné que nos revendications n’ont pas été prises en considération, nous sommes bien obligés de poursuivre la grève. Si aujourd’hui l’administration décide de nous répondre favorablement, nous arrêtons la grève sur-le-champ », a-t-il ajouté.
Grève maintenue
Afin de dénouer le nœud gordien, la présidence a convoqué hier des représentants du Spapm. Ces derniers ont été reçus au palais d’Etat d’Ambohitsorohitra par un conseiller spécial du président de la République. Mais toujours d’après le syndicat, « aucun compromis n’a été trouvé. Rien de concret n’est sorti de la rencontre. Il nous a tout simplement promis que des solutions sont à l’étude », a signifié César Diderot Realy.
Par conséquent, les membres du syndicat ont fait savoir que la grève est maintenue et se poursuivra tant qu’il n’y a pas de réponse positive à leurs doléances. Par ailleurs, les membres du syndicat ont précisé que, malgré tout, le personnel de l’administration pénitentiaire continuera à assurer la sécurité des prisons.
Mparany