
En collaboration avec l’Office national de nutrition (ONN), l’équipe de l’association «Action contre la faim» (ACF), dans le cadre du programme «Centre d’accompagnement social et d’appui nutritionnel» (Casan) lance de nouveau une campagne de sensibilisation sur la promotion de l’allaitement maternel en faveur des familles défavorisées de la capitale.
La particularité de cette campagne par rapport aux précédentes concerne la sensibilisation de toute la famille – en particulier le père – à accompagner la mère dans son devoir d’allaitement. Un rôle qui se résume en général en un soutien moral. En effet, «La majorité des pères s’excluent ou s’effacent durant cette période d’allaitement, considérant cette activité comme l’apanage exclusif des femmes, or il s’avère que le père a aussi son rôle à jouer afin de contribuer à la sérénité de la mère et à l’épanouissement du bébé», a confié un bénévole de l’ACF. Il s’agit concrètement de se lever à tour de rôle la nuit quand le bébé pleure, de prendre l’enfant dans ses bras quand le couple se déplace, ou encore de renforcer l’alimentation de la mère avec des gestes attentionnés.
Allant dans ce sens, des saynètes ont été jouées par des acteurs et des animateurs, hier au stade Rafalimanana à Ambodin’Isotry pour faire passer le message, non seulement à l’intention du père mais à l’endroit de toute la famille pour accompagner la mère et le bébé durant cette période d’allaitement. Il ne suffit pas uniquement de «bourrer» la mère de vitamines et d’aliments diversifiés, car un accompagnement psychique de la part de toute la famille est aussi nécessaire pour rendre la mère sereine durant cette période. «Pour que le lait ne tourne pas», a noté le bénévole de l’ACF.
Sera R.