
Conscients que la région d’Alaotra a un potentiel touristique, les responsables en la matière ont décidé de réagir à travers un atelier.
Amorcer la promotion du tourisme dans les districts d’Amparafaravola et d’Ambatondrazaka et contribuer à sauver le lac Alaotra et ses rizières du phénomène de la désertification qui pèse sur ce premier grenier à riz des Malgaches. Tels sont les objectifs de la direction régionale du Tourisme (DRT) et l’Office régional de tourisme Lac Alaotra (Ortalma), en partenariat avec les institutions étatiques de la région, les opérateurs économiques et les associations professionnelles du secteur.
L’atelier, organisé conjointement par les deux entités au chef-lieu de la Région, les 10 et 11 décembre, a permis de capitaliser les idées recueillies jusqu’ici aux fins d’orienter judicieusement les actions à réaliser. La ville d’Ambatondrazaka se singularise par l’existence d’infrastructures hôtelières, d’espaces et de restaurants… de grande envergure, seulement les touristes qui les utilisent ne sont pas légion. Il arrive que diverses associations et établissements religieux ou scolaires locaux inscrivent dans leur calendrier d’activités annuelles un voyage à destination de Hellville , Taolanaro, Mahajanga…mais jamais un groupe de vacanciers issus des autres Régions ne daigne venir jeter un coup d’œil sur les 20 000 hectares de plan d’eau du Lac et les 60 km de long et 20km de large de rizière de l’Antsihanaka.
«Les acteurs potentiels locaux en matière de tourisme ne prennent pas encore en main le développement du secteur», a reconnu le directeur régional. Avis partagé par la directrice de l’exécutif de l’Ortalma qui ajoute que «Cette fois – et c’est bien la première fois que des piroguiers, des membres de la Fifamia (association des gargotiers), des ressortissants du district d’Amparafaravola sont venus participer à une réunion sur le tourisme». Les représentants des grands hôtels et restaurants de la ville ont brillé par leur absence.
Une nouvelle stratégie a été adoptée à l’issue de l’atelier. Il s’agit de «Se concentrer d’abord sur la protection de l’environnement (Site Ramsar, Corridor forestier,…) lequel constitue, au bout du compte, le produit à vendre», «Que les guides s’attèlent à faire en sorte que la population des Fokontany prennent conscience des avantages qu’elle peut tirer du tourisme». D’autres ateliers de formation se tiendront incessamment.
Rarivo
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