Les questions de bourses d’études sont de nouveau sur le tapis, hier à l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona.
«Nous sommes descendus dans la rue pour réclamer les deux mois d’arriérés qu’on nous a promis, il y a deux mois de cela », a déclaré, hier le président de l’association des étudiants en polytechnique (FMTA) issus de la région d’Antananarivo, Fanomezana Ratovoson. Une décision prise par tous les étudiants, après la tenue d’une assemblée générale dans la matinée d’hier, selon toujours les explications données.
Mais comme manifestation estudiantine rime presque toujours avec barrage des rues alentours et brûlage de pneus, il a fallu l’intervention de l’Emmoreg pour décourager la fougue des jeunes manifestants. Une intervention qui
s’était accompagnée comme d’habitude de jets de pierres du côté des étudiants, et de la riposte des forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogène. Finalement le calme est revenu sur les lieux, les étudiants se sont dispersés et les forces de l’ordre ont levé le camp vers le milieu de l’après-midi. « Cette fois, aucune arrestation, ni violation de la franchise universitaire n’ont eu lieu », témoigne le président de la FMTA. D’ailleurs ni dégât matériel, ni blessé n’ont été constatés de part et d’autre.
La sortie du calendrier comme condition
Selon toujours les explications de Fanomezana Ratovoson, « Les étudiants sont en attente de la sortie du calendrier des bourses, condition qu’ils posent pour la cessation de leur manifestation. Le cas échéant, l’assemblée générale qui se tiendra demain (ce jour, ndlr) déterminera la suite à donner au mouvement ».
Faut-il noter que cette grève des étudiants de Vontovorona est la dernière en date qu’ils ont entreprise après celles des mois de juin et septembre derniers. Au mois de juin, ils réclamaient le paiement
de 5 mois de bourses d’études et des allocations d’équipement. Et en septembre, les
étudiants de Vontovorona et d’Ankatso sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement à la fois à l’endroit de l’Etat et des enseignants-chercheurs qui ont suspendu les cours. Un mouvement au cours duquel a eu lieu l’arrestation musclée de l’étudiant en Malagasy et meneur de grève à Ankatso, Jean-Pierre.
Sera R.
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