
Comme chaque jeudi, les manifestations se poursuivent dans la localité de Soamahamanina. Ces temps-ci, il est question de la demande de libération des manifestants détenus à Antanimora.
La localité de Soamahamanina continue de vibrer au rythme des manifestations. Bien moins nombreux que d’habitude, une poignée de manifestants continue de réclamer à cor et à cri la libération des cinq de leurs leaders emprisonnés. Hier, leur avocat, maître Willy Razafinjatovo dit
« Olala » est venu à la rencontre des habitants de cette localité qui se sont réunis devant le bureau de la commune. « J’ai accepté d’être leur avocat bénévolement, sans contrepartie, mais par amour pour ma patrie et mes compatriotes », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le 29 septembre dernier, les leaders des manifestants de Soamahamanina ont été arrêtés par les forces de l’ordre pour avoir manifesté sans autorisation à l’instar de deux autres responsables de l’association
« Vona » auparavant. Ces personnalités ont en effet milité pour le départ définitif de la Société Jiuxing Mines Sarl. En effet, après la libération provisoire de Ratsiriniaina Augustin, cinq personnes se trouvent encore sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora. Il s’agit de Robison Pierre, Andrianony Tsihoarana, Andriaendrikiniarivo Fenohasina, Andriarajoniaina Tona Guillaume et Ranaivoarivelo Augustin.
Arbitraire
Jusqu’ici, aucune date n’a été fixée ni pour une éventuelle instruction ni pour le procès de ces leaders. Cela se fait sans qu’aucune explication n’ait été donnée. Ces derniers temps, les acteurs politiques et ceux de la société civile ne désarment pas pour autant. Le président du « Mitsangàna ry Malagasy » Sylvain Rabetsaroana (voir article ailleurs) n’a pas manqué d’exiger « la libération immédiate des personnes incarcérées injustement à Soamahamanina pour cause de patriotisme ».
Il en est de même du Collectif Tany qui a toujours milité dans ce sens. Dans une tribune, l’organisation non-gouvernementale avait insisté sur le fait que « les autorités ne tiennent pas compte des doléances de la population et cherchent plutôt à la faire taire ».
Rakoto