
Le rétinoblastome est une tumeur maligne oculaire qui peut atteindre un œil voire, les deux. En général, cette maladie se manifeste chez les enfants de moins de quatre ans. «La gravité de cette maladie est qu’elle sera mortelle au stade métastase, si on ne la détecte pas à temps », nous a indiqué, hier, le chef de service ophtalmologie de l’HJRA, le professeur Léa Raobela.
Une étude menée par des docteurs et des chercheurs anglais, en 2002, a fait sortir le taux d’incidence annuel de 3,5 millions d’enfants de moins de cinq ans, touchés par cette maladie dans le monde. De leur côté, les Américains ont avancé le taux d’incidence de 53 millions d’enfants de moins de 14 ans, en 2004, dont 45% sont âgés de moins de 15 mois. «Aucune véritable étude n’a été menée concernant cette maladie à Madagascar, par conséquent, il n’y a pas encore de statistiques fiables. Certes, elle fait partie des maladies rares, cependant, des cas sont apparus ces dernières années, alors, il vaut mieux prévenir que guérir », a noté le professeur Léa Raobela.
Le rétinoblastome se développe au niveau de la rétine pendant la vie intra-utérine. A l’extérieur, il se manifeste par l’existence d’un reflet blanchâtre de la pupille, connu sous le nom d’œil de chat amaurotique ou encore, par la présence d’un œil qui louche. Si un de ces deux cas se présente, les parents seront donc invités à faire au plus vite une consultation ophtalmologique. Le traitement, dans la majorité des cas, est la chirurgie avec parfois une ablation de l’œil. «C’est cette ablation qui fait fuir parfois les parents, en essayant de trouver d’autres solutions. Souvent, il est déjà trop tard quand ils reviennent ensuite », a mentionné le chef service ophtalmologie de l’HJRA.
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