
Les rencontres entre les décideurs se poursuivent. Les pourparlers pour le maintien des frais des taxis-be à 400 ariary s’enchaînent. Mais jusqu’ici, aucun consensus n’a été trouvé entre les transporteurs et l’Agence de transport terrestre (ATT).
Rien de concret. La concertation entre l’Union des coopératives des transporteurs urbains (UCTU) et l’ATT, organisée hier à Ampasapito, n’a apporté aucune solution tangible visant à éviter l’éventuelle hausse du prix du ticket des taxis-be, annoncée il y a quelques semaines par les transporteurs urbains pour faire face à la hausse des prix à la pompe. Le président de l’UCTU, Bernardin Andriambinintsolomora, joint au téléphone, a avoué que, «les propositions de l’ATT ne correspondent pas aux attentes des transporteurs. Ainsi, ces derniers ne comptent pas pour le moment faire marche arrière quant à la nécessité de réviser leurs tarifs pour ne pas continuer à rouler à perte». Lui d’enchaîner que, «bien que les transports en commun constituent un service public, ils doivent quand même en tirer des profits pour pouvoir pérenniser leur activité».
A l’allure où vont les discussions, notre source craint que l’augmentation des frais des taxis-be à 500 ariary, à partir de mardi prochain, soit inévitable. D’ailleurs, le temps passe alors qu’aucun consensus n’a été trouvé jusqu’ici entre les parties prenantes. Pourtant, de son côté, le DG de l’ATT, le Col Andry Rakotondrazaka, reste optimiste. Il a rassuré, lors d’un entretien téléphonique, que «des mesures raisonnables devraient être trouvées pour pouvoir maintenir le prix actuel du ticket des bus».
Le verdit tombera demain
Après cette discussion infructueuse entre l’UCTU et l’ATT, une autre rencontre en vue de discuter du même sujet aura lieu, demain, à Ambodivona. Cette fois-ci, les présidents des coopératives et les trois ministères concernés par cette question, à savoir, le ministère des Transports et de la météorologie (MTM), le ministère des Finances et du budget (MFB) ainsi que le ministère de l’Energie et des hydrocarbures, prendront le relais. Ainsi, le verdict concernant la hausse ou non des frais des bus sera connu à cette occasion.
Lors de cette réunion, les quatre parties vont essayer de trouver un terrain d’entente mais cela s’avère difficile selon le numéro un de l’UCTU, surtout qu’aucune subvention n’est prévue pour cette année 2016 et de nombreux mois d’arriérés sont enregistrés pour l’année 2015. Sur ce, l’ATT a souligné que le paiement de ces arriérés ne tardera pas à venir. Les transporteurs déclarent de leur côté qu’ils risquent de perdre patience. Affaire à suivre !
Fahranarison