Deux mois après le violent incendie qui avait ravagé le marché d’Andrianjaka à Isotry, le feu a littéralement rasé dans la nuit d’avant-hier une cinquantaine de maisons en bois à Manarintsoa Isotry et tué trois personnes.
La série noire se poursuit. Un incendie d’une rare violence s’est déclaré dans le quartier de Manarintsoa Isotry. Le bilan officiel a fait état de trois personnes tuées dont deux enfants et d’une quarantaine de cabanes réduites en cendres. Les deux enfants âgés de 3 et 12 ans sont morts calcinés. L’aînée transportait encore son petit frère dans ses bras quand les soldats du feu ont découvert leurs corps sous les ruines. Selon toute vraisemblance, elle a voulu se sauver avec l’enfant mais le sort en a décidé autrement. Une femme de 65 ans a également péri dans l’incendie.
Un réchaud à charbon aurait été à l’origine du feu qui se serait déclaré dans la cabane de la sexagénaire, aux alentours de 22 h 30. Ce fut un réveil en sursaut pour ses voisins qui sont immédiatement intervenus pour circonscrire les dégâts. Mais les flammes, attisées par une rafale de vent, se sont rapidement propagées dans les maisons attenantes.
«Avec les moyens du bord, nous avons tenté de combattre le feu mais c’était peine perdue. Nous étions impuissants face à l’énorme brasier. En un rien de temps, les flammes ont tout consumé», témoigne le chef de fokontany de Manarintsoa Afovoany. Notons au passage que des cases se trouvant dans les fokontany de Manarintsoa Afovoany, Manarintsoa Atsinanana et Manarintsoa Anatihazo, ont été concernées par cet incendie dévastateur.
Difficultés et problèmes
Les propriétaires des maisons incendiées ont tenté de sauver les meubles mais la violence du feu a été telle qu’ils ont dû renoncer.
Sitôt alertés, les sapeurs-pompiers de la caserne centrale de Tsaralalana se sont rendus sur les lieux avec six fourgons pompe-tonne. Les soldats du feu des postes avancés d’Andravoahangy et d’Anosivavaka leur ont prêté main-forte. Après trois heures de lutte acharnée, ils ont réussi à maîtriser complètement l’incendie, non sans rencontrer des difficultés. «Outre le vent qui soufflait très fort, nous avons dû dérouler près de 600 m de tuyaux car la bouche d’incendie la plus proche se trouvait près du bâtiment du Bureau municipal d’hygiène», a-t-il expliqué.
Les éléments du commissariat d’Isotry se sont également dépêchés sur place pour sécuriser les lieux car des personnes malintentionnées ont voulu profiter de la situation pour faire main basse sur le peu de biens récupérés.
Mparany