
Lors de la présentation du Service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs (SCPMPM), le commissaire principal de police Huguette Ravelomanananoro a diffusé des informations statistiques sur la fugue et la disparition d’enfants.
Statistiques incroyables et chiffre ahurissant. 1095 cas de fugue et de disparition d’enfants ont été traités par le SCPMPM en 2015.
« La fugue des adolescents de 15 à 17 ans est prédominante avec 941 cas dont 794 ont été résolus. Cela ne veut pas dire que les 147 enfants restants sont introuvables mais il arrive que les parents ne nous communiquent pas la suite de leurs dossiers. Pareil pour les enfants de 6 à 14 ans. Sur les 71 enfants en fugue, 65 ont été retrouvés ou sont retournés au foyer parental. En ce qui concerne la disparition d’enfants, l’on a reçu 84 avis de disparition en 2015. Parmi les 84 enfants disparus, 73 ont été retrouvés. Ces chiffres nous permettent d’établir que le taux de fugue chez les adolescents de 15 à 17 ans est plus élevé par rapport à celui des autres tranches d’âge. Ce qui veut dire qu’un accent particulier doit être mis sur le rôle et la responsabilité de tous les acteurs concernés dont les parents, les enseignants et la police », a-t-elle fait remarquer.
La fonctionnaire de police a également annoncé la création d’une division qui va lutter contre la cybercriminalité.
« Nous ne sommes pas sans savoir que les enfants sont plus que jamais exposés à plusieurs formes de cybercriminalité. Nous ne pouvons pas stopper les progrès technologiques donc nous devons les protéger contre les infractions en ligne », a-t-elle poursuivi avant de préciser que la loi sur la cybercriminalité (loi 2014-006) est déjà votée en juin 2014.
Par ailleurs, la responsable a souligné que de nombreuses personnes ignorent encore la raison d’être du SCPMPM. « Le SCPMPM est un service rattaché à la Direction de la police judiciaire du ministère de la Sécurité publique. Nous traitons les dossiers des femmes et mineurs victimes de toutes formes de violence. Nous traitons également les affaires impliquant des mineurs », a-t-elle conclu.
Mparany