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Réinsertion sociale des détenus : les éducateurs spécialisés font défaut

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Réinsertion

L’effectif réduit des éducateurs, ainsi que l’insuffisance des moyens pèsent lourd dans la réinsertion sociale des détenus. Cela malgré son importance dans la sécurité publique, à cause des risques de récidive. Un éducateur spécialisé de l’Administration pénitentiaire de la maison centrale d’Antanimora, Julien Razafitsalama, nous donne ici un aperçu de son métier. Interview.

*Les Nouvelles : Résumez-nous un peu le métier d’éducateur spécialisé…

-Julien Razafitsalama : Un éducateur spécialisé s’occupe de la conception des activités à entreprendre dans un établissement pénitentiaire pour accompagner psychologiquement le détenu durant sa détention, et le préparer aussi à sa prochaine réinsertion sociale à sa sortie de prison, une fois sa peine purgée. Il est accompagné d’encadreurs dans l’exercice de ses fonctions. Mais au vu de l’insuffisance de notre effectif, l’éducateur spécialisé joue aussi en même temps le rôle d’encadreur dans certains établissements.

* Quels sont les problèmes auxquels vous les encadreurs, faites face actuellement ?

– Comme je venais de le dire tout à l’heure, le problème d’effectif constitue notre principale difficulté. Une situation que partagent d’ailleurs tous les agents pénitentiaires dans le pays dans l’exercice de leurs fonctions. A l’exemple, nous ne sommes que deux éducateurs seulement à la maison centrale d’Antanimora, où le nombre des détenus avoisine actuellement les 3 000. Une dame qui joue en même temps le rôle de surveillante générale dans le quartier des femmes, et moi seul pour les hommes dont l’effectif est toujours au-dessus de 2 500. Un handicap majeur qui nous bloque pour mener à bien notre mission. Il est inutile ainsi de parler d’accompagnement des détenus, au cas par cas, avec une situation pareille, qui est pourtant la base de leur réinsertion sociale.

* A cause de cette situation, comment menez-vous donc vos activités ?

– Avec cette surpopulation carcérale, nos activités se limitent seulement à l’accueil des détenus à leur arrivée. En général, il en arrive en moyenne une vingtaine par jour. Je les accueille et me contente seulement de leur citer les règlements à observer dans une prison. Heureusement qu’il y a les organisations de la société civile, aussi bien nationales qu’internationales, qui interviennent de temps en temps à notre place. En sus de l’accueil, mon travail consiste aussi à planifier leurs interventions, ainsi que le suivi de leurs activités.

Propos recueillis par Sera R.

 


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