Une dizaine d’étudiants de deuxième année de l’Institut national des sciences comptables et de l’administration d’entreprise (Inscae), et le groupe «Help offer play educate» (Hope) ont monté un projet d’aide humanitaire.
Les étudiants de l’Inscae ont décidé de venir en aide à un centre d’accueil d’enfants qui sont victimes d’injustice sociale, et dont la majorité sont placés sur décision du juge des enfants, le Centre d’accueil Rasoamanarivo à Mahalavolona-Andoharanofotsy. « Les enfants sont l’avenir de Madagascar, aider ces enfants revient à contribuer au développement du pays », a indiqué le président du groupe Hope. Dans cette optique, ces jeunes étudiants de l’Inscae ont contacté des sponsors et des partenaires afin d’y installer une infirmerie avec tous les équipements nécessaires.
Après deux mois de préparation et de concertation avec les responsables du centre, l’arbre a porté ses fruits car l’inauguration officielle de cette infirmerie s’est tenue hier, «Grâce à l’enthousiasme dont ces jeunes ont fait montre et qui nous a convaincu, surtout dans le montage de leur projet», a indiqué la secrétaire générale de la pharmacie Métropole Antaninarenina, sponsor officiel du groupe Hope.
Mais leurs actions ne se sont pas arrêtées là, car le groupe a également réussi à collecter des vêtements, des jouets et des friandises auprès d’autres partenaires, à commencer par les parents, le personnel du programme Prosperer et bien d’autres encore. «Ces jeunes sont parmi nos bienfaiteurs qui ne nous ont pas demandé la moindre contribution dans la réalisation de ce projet. Ils se sont occupés de tout, allant des diverses transactions pour la quête des dons, jusqu’aux moindres détails comme la mise en place des chapiteaux et des chaises, ainsi que la sonorisation et le cocktail», s’est exclamé le directeur du centre, Martial Ranaivosoa, dans son allocution de bienvenue.
Le Centre d’accueil Rasoamanarivo héberge actuellement une vingtaine de pensionnaires internes âgés de 6 mois à 13 ans, si sa capacité d’accueil est seulement d’une quinzaine de personnes. Des pensionnaires qui sont, entre autres, victimes de maltraitance, de viol ou d’abandon par leurs parents. La majorité d’entre eux sont des bébés âgés seulement de 6 mois à deux ans. «Depuis la crise, des organisations humanitaires comme le Pam, ont suspendu leur aide. Ce qui nous laisse actuellement dans une situation financière assez difficile», a déploré le directeur du centre. A part les internes, le centre s’occupe aussi d’une centaine de pensionnaires externes, issus de familles défavorisées, en prenant en charge la totalité de leurs frais de scolarité.
Sera R.