152.440.589 ariary. Telle est la somme réunie par l’ONG Madagascar development fund (MDF), qui a mobilisé ses partenaires étrangers pour aider une école primaire publique en détresse, à savoir l’EPP de Sahafitana, dans la commune rurale d’Ambohibary, district de Moramanga. Grace à ce fonds, cette école renaît de ses décombres. Elle peut désormais accueillir plus de 150 élèves supplémentaires par an.
En dépit des efforts déployés par les différents acteurs de l’éducation, le manque d’infrastructures scolaires reste un problème à résoudre surtout dans les zones rurales où de nombreux enfants étudient à même le sol dans de petites pièces délabrées. C’est le cas à l’EPP de Sahafitana, un petit village localisé à 116 km à l’Est de la capitale, qui ne dispose que de deux étroites salles de classe pour accueillir plus de 500 élèves.
Conscients des conditions quasi inhumaines auxquelles les élèves de cette école sont confrontés, trois organismes britanniques ont décidé de soutenir l’initiative de l’ONG Madagascar development fund (MDF), qui a répondu favorablement à l’appel de détresse lancé par le directeur de cette école. Avec l’implication de ses partenaires, MDF a pu réunir la somme de 152.440.589 ariary pour la construction de trois nouveaux bâtiments scolaires comprenant neuf salles de classe au profit de cette école en détresse. Les infrastructures sont entièrement équipées de tables-bancs, d’armoires, de bureaux, ainsi que d’un bloc sanitaire. La réception officielle des nouvelles infrastructures a eu lieu le mois dernier.
La construction du premier bâtiment, comprenant trois salles de classe, a été financée par Jeremy Lee Associates (JLA), une agence britannique d’organisation d’orateurs pour les grands évènements et discours après dîner, avec un budget s’élevant à 51.599.363 ariary. Le deuxième bâtiment a coûté la bagatelle de 51.599.363 ariary et sa construction a été financée par la Fondation Adsum, à la mémoire de Claire Carson qui est décédée en 2005. Financés également par la Fondation Adsum et la famille Lonergan, les travaux de construction du troisième bâtiment qui compte également trois salles de classe ont coûté 49.241.863 ariary. Le surplus de financement a également permis aux généreux donateurs de doter les élèves de kits scolaires et de jouets. La Foundation Adsum a également financé le forage d’un puits dans l’enceinte de l’EPP pour que l’école ait accès à l’eau potable.
Privés d’éducation depuis des années
Comme nombreuses autres écoles primaires publiques (EPP) à travers le pays, celle de Sahafitana souffre d’une insuffisance de capacité d’accueil. L’école ne dispose que de deux salles de classe, en très mauvais état, construites par la communauté locale en 2001 alors que l’effectif des enfants en âge scolaire augmente d’année en année. Selon les explications des enseignants, « nombreux enfants ont été privés d’éducation depuis des années car leurs parents décident de les garder à la maison au cas où ils ne sont pas inscrits à l’EPP locale dans la mesure où les écoles les plus proches se trouvent à plus de 4 km ».
Même si le camp militaire, qui se trouve à proximité, a prêté 12 salles à l’EPP pour permettre aux élèves d’avoir classe tous les matins et de leur éviter de revenir l’après-midi, cette mesure temporaire était loin d’être satisfaisante. En fait, le ministère de la Défense nationale avait demandé, en 2013, aux dirigeants de l’école de libérer les salles aussitôt que possible car il en avait besoin. Cette décision a été une préoccupation majeure pour le directeur de l’école, qui a pris l’initiative de chercher de l’aide auprès de MDF, très connue pour ses actions de lutte contre le manque d’infrastructures de base dans les zones rurales.
Fahranarison
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